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défense du porc

Le cochon est joueur 194546 wide

Un coup de groin

Le 23/10/2017

Un coup de groin !

         La multiplication des dénonciations d’agressions sexuelles sur les femmes, à la suite du hashtag Balancetonporc, me fait pousser un coup de groin indigné. C’est vrai que dans ma porcherie, où nous sommes séparés des truies, je n’ai pas la possibilité d’exprimer ma libido comme je voudrais mais je pense aux privilégiés, élevés en plein champ et à toutes les cochonneries qui leurs sont permises.

         Cochons mes frères, il est parmi vous des bêtes qui abusent de leur pouvoir, ils sont si forts, si populaires, si séduisants (même si leur aspect est parfois repoussant) aux yeux de certaines femelles, qu’ils se croient tout permis. Verras mes amis, limitez-vous aux femelles consentantes, elles sont assez nombreuses à vouloir entrer dans votre bauge. Laissez les autres tranquilles. Sinon, ils seront punis ceux qui abusent de la loi du plus porc.

        Bon, le verra dominant est incorrigible, les litres de sperme dont il dispose l’étouffent, il faut qu’il se soulage. Mais les autres, les petits cochons ? En liberté le porc n’est pas méchant. Il peut lécher sa truie sans la déranger, en douceur. Elle est flattée, ravie même, s’il fait ce qu’elle désire sans qu’elle ait besoin de le lui demander. Et si elle n’a pas envie, un petit coup de dent suffira à écarter l’importun, qui ira voir ailleurs.

        Mais dans ce monde tout est compliqué. Nous sommes si nombreux, si pressés les uns contre les autres que tout incident prend des proportions gigantesques. L’odeur d’un porc n’est pas désagréable mais les fragrances d’une porcherie sont insupportables. Et encore, nous n’avons pas l’odeur sur les ordinateurs (les élevages sont maintenant connectés). Nous qui phosphorons trop (à cause des aliments industriels trop riches en phosphore), n’ajoutons pas l’angoisse des autres à notre pauvre vie pour en faire un purgatoire anticipé. Il est des destins autrement cruels, dont nous ne nous soucions guère.

         Les caresses légitimes, au bon moment, peuvent faire oublier toutes les agressions. Les cicatrices restent mais ne font pas forcément souffrir ad vitam æternam (il y a des cochons cultivés aussi).

         Et pour les incorrigibles, je suis pour rétablir la peine de porc !