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Genetique comportementale

La génétique comportementale

Le 28/11/2023 0

La génétique comportementale

Mais qu’est-ce donc que la génétique comportementale ? Nous serions le produit d’un arbitraire social mais également d’un arbitraire génétique. Notre comportement ne serait pas seulement acquis mais aussi hérité, inné, inscrit dans nos gènes. Sachant que l’inné est de droite (le sang bleu) et l’acquis (l’égalité à la naissance) de gauche, il devient impossible d’en discuter sereinement. Faisons-le tout de même.

Pour la gauche nous naissons tous égaux sur le plan comportemental et pour la droite au moins une partie de nos actions (voire de nos pensées) serait innée. Exemple : l’alcoolisme est-il héréditaire ? Les recherches en ce sens n’ont rien donné. Il n’y a pas de gène ou d’association de gènes qu’on puisse relier à l’alcoolisme. En est-il de même pour la gentillesse, le tempérament, la dyslexie ou plus sévèrement pour la dépression, l’autisme ou la schizophrénie ? Récemment des mutations de gènes ont été constatées pour des cas graves d’autisme et de schizophrénie. La sottise de l’idiot du village peut difficilement être attribuée à l’environnement, sauf à habiter dans les Alpes (le crétin des dites). De toute évidence la génétique (l’hérédité) a une influence sur le comportement, tout comme l’environnement (le milieu social, la famille, l’éducation…).

Faut-il pour autant rechercher dans ses gènes les causes de la dysphasie du petit Albert E. par exemple, alors que ses parents n’en ont pas souffert ? Le fameux QI de notre petit dernier est-il hérité de son arrière-grand-père qui a écrit un livre sur l’éradication des doryphores ? Et à quoi cela servirait-il de le savoir ? À pratiquer l’eugénisme ? Le grand mot est lancé : l’eugénisme consiste à éliminer à la naissance ou avant de préférence, les sujets problématiques soupçonnés d’avoir un comportement déviant dans leur vie future. Un certain docteur Alexis Carel (prix Nobel de médecine 1912) en faisait la promotion, depuis on a débaptisé les rues portant son nom.

Si la déviance d’un individu est due à une mutation génétique, cela change-t-il quelque chose à sa responsabilité ? Peut-on y remédier ? Que faire du porteur d’un gène poussant au meurtre, détecté avant son premier crime ?

C’est beaucoup trop de points d’interrogation. Il ne faut pas oublier que l’on sait depuis Darwin que c’est par mutations successives (le hasard et la nécessité) que des singes sont devenus ce que nous sommes, de corps et d’esprit.

Comme tout ce qui peut être fait sera fait un jour, il est inévitable que les recherches sur la génétique comportementale continuent et débouchent sur des mutations volontaires. Déjà des entreprises américaines proposent à leurs clients de sélectionner des embryons sur la base de QI prédits génétiquement (il y est fait allusion dans la série Nine Perfect Strangers, de 2021).

Un jour, un nouvel Adam et une nouvelle Ève croqueront le fruit génétiquement modifiée de l’arbre de la connaissance. Le résultat risque d’être terrifiant pour l’humanité.     

 
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