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Blog

Une femme veut faire porter le gilet jaune au Président

Gilet jaune vs bonnet rouge

Le 01/03/2019

       Le 20 juillet 1792, le peuple envahit les Tuileries pour arracher au Roi sous la menace, le rappel des ministres patriotes et le retrait des vetos. Louis XVI se laisse coiffer du bonnet rouge et boit à la santé du peuple mais refuse courageusement d’accepter ses exigences.

       Le 28 février 2019 à Pessac, devant une assemblée de 400 femmes réunies dans un gymnase, une certaine Nathalie demande au Président de passer un collier orné d’un gilet jaune miniature. Emmanuel Macron refuse fermement et répond : « Je suis le Président de toutes les Françaises et de tous les Français. J’ai le droit de ne pas mettre un collier gilet jaune et de ne pas mettre un gilet jaune. » La réponse n’est pas très éloquente. Il aurait pu dire : « En tant que Président de tous les Français, je n’ai pas à afficher un symbole partisan, qui de plus est la marque d’une opposition à ma politique. »

       Louis XVI n’avait plus que six mois et un jour à vivre. Sous la menace des piques, il a coiffé le bonnet rouge des sans-culottes et a sans doute crié : « Vive la nation ! » Emmanuel Macron ne subissait la menace que de piques verbales et on le sait bien armé pour se défendre. Le Roi pouvait craindre les sans-culottes, E. Macron ne craint pas les femmes culottées. 

       Vouloir faire porter au chef suprême de la France, le symbole de sa défaite est bien dans l’esprit révolutionnaire, mais qui veut d’une révolution aujourd’hui ?          

Journée de pillage des épiceries pendant la Révolution

C'était (pas) mieux avant

Le 26/02/2019

       Il y a 226 ans, le matin du 25 février 1793, Marat fait paraître l’article suivant : « On ne doit pas trouver étrange que le peuple, poussé au désespoir, se fasse lui-même justice… Le pillage de quelques magasins, à la porte desquels on pendrait les accapareurs, mettrait bientôt fin à ces malversations.»

       Le même jour, les épiceries sont envahies par les ménagères, ravies du conseil, qui se servent à leur gré, de sucre et de savon. À la Commune de Paris, Jacques Roux déclare : « Je pense au surplus, que les épiciers n’ont fait que restituer au peuple ce qu’ils lui faisait payer trop cher depuis longtemps. La journée eût été plus belle encore s’il y avait eu quelques têtes coupées. »

       Le soir, au club des Jacobins, Robespierre stigmatise le mouvement qu’il affirme contre-révolutionnaire : « Le peuple doit se lever, non pour recueillir du sucre, mais pour terrasser les brigands… De chétives marchandises doivent-elles l’occuper ?... Nos adversaires veulent effrayer tout ce qui a quelque propriété. »

       Il n’y a rien de changé. Les pauvres veulent améliorer leur quotidien et les autres cherchent à les manipuler pour de grandes (ou terribles) causes.

Une Marianne jaune de circonstance pour les gilets safran

La Marianne jaune

Le 06/02/2019

Ȏ Marianne ! J’affectionne

Tes cheveux libres sous le bonnet phrygien Jaune,

(Le rouge était pour les esclaves affranchis)

Ta cocarde patriotique,

Tes lèvres safran entrouvertes

Presque souriantes,

Qui murmurent plus qu’elles ne crient,

Ton petit nez de Femen,

Enfin, tes grands yeux clairs

Tristes, un peu dans le vague,

Comme s’ils disaient je vous aime

Mais vous allez partir.

De la main elle ébauche un signe d’impuissance,

C’est comme ça, dit-elle.

Voilà la Marianne jaune

Ni à vendre ni à solder.

Mais je préfère la Marianne des timbres

Qui n’est triste que parce que,

On n’a plus besoin de lécher son derrière

Pour la coller sur les enveloppes.

Préparer la soupe à la grimace pour  harmonie du couple.

Soupe à la grimace (à l'ancienne)

Le 20/01/2019

Ingrédients : un couple un peu rassis, deux enfants au moins, un nuage de fin de mois rouge, une feuille d’impôts non payés (qu’on peut remplacer par des factures en retard) quelques tranches du carnet de notes déplorables d’un gosse, une pincée de belle-mère frisée et des oreilles fraîches de voisins (au moins quatre). On peut ajouter une migraine, des maux d’estomac, un gros rhume... mais ce n’est pas indispensable.

Votre conjoint étant absent, faire chauffer les ingrédients : faire savoir à la belle-mère qu’elle ne pourra pas venir ce week-end, sans lui expliquer pourquoi, demandez à votre conjoint de faire quelque chose pour vous que vous feriez bien mieux vous-même, comme par exemple de vous acheter des sous-vêtements. Excitez les enfants en leur promettant quelque chose que vous ne pourrez pas tenir. Enfin, excitez-vous vous-même en passant en revue tout ce qui ne va pas dans votre couple, pour en faire une marinade bien épaisse. Laissez fermenter longuement.

Quand votre conjoint rentre, l’interpeler immédiatement : a-t-il fait ce que vous lui avez demandé ? Si oui, il l’a mal fait, si non, il ne pense jamais à vous. Appelez les enfants pour qu’ils participent à la fabrication de la soupe à la grimace, ils ajouteront le piment nécessaire au bon moment et quelques larmes salées (mouchez leur nez au préalable). Allumez la télévision sur une chaine d’information continue pour faire monter l’angoisse et l’énervement.

Mettez sa mère sur le feu et laissez déborder. Il prépare pendant ce temps deux ou trois répliques bien salées qu’il réserve à part. Cassez quelque chose à laquelle il tient et accusez les enfants contre toute évidence (inutile de les battre, ça ne se fait plus). Laissez mousser, puis arrosez avec la marinade que vous avez préparée. Ajouter au dernier moment quelques feuilles du carnet de notes pour décorer.

Si possible ouvrez bien les fenêtres pour que les voisins puissent profiter aussi de la bonne odeur de soupe et interpellez-les pour qu’ils puissent apporter leur jugement sur votre cuisine et vous donner des conseils éventuellement pour l’améliorer (et en faire part à tout le quartier).

Mettez le son de la TV à fond et laissez mijoter. Il ne reste plus qu’à passer à table pour le repas le plus désagréable qu’il soit. Laissez pleurer les enfants, ils pisseront moins. Faites la tête tous les deux pour goûter sans remords la soupe à la grimace. Elle se consomme avec un peu de vinaigre ou du lait tourné. Cette soupe se digère difficilement en une nuit à l’hôtel du Cul tourné mais on peut se rattraper au réveil. Il n’est pas recommandé d’en faire toutes les semaines, on s’en lasse facilement.

Dernière croisière de la frégate Primauguet

La fin du Primauguet

Le 12/01/2019

       Lundi matin, 7 janvier 2019, la frégate Primauguet a appareillé de Brest pour sa dernière mission. Elle la mènera à Saint-Pierre et Miquelon, New-York, Ponta Delgada et Casablanca. Retour à Brest vers le 20 mars pour désarmement.

       Ainsi c’est la fin de ce navire, j’ai vu sa naissance. J’étais le dernier chef de chantier de sa construction à la DCAN de Brest et, en 1986. J’ai participé à la traversée de longue durée (TLD) entre Newport News et Québec. Pour moi c’est un camarade qui va disparaître, à 32 ans.

        C’est à peu près le temps que j’ai passé sur des navires en réparation ou en construction. Les pieds sur la ferraille, les mains sales dans des machines surchauffées, les oreilles fracassées par la cavalerie des diesels, penché sur des plans maculés, avec des ouvriers, des marins, pour soigner les mécaniques rebelles. J’ai aimé ce temps.   

        La corvette anti-sous-marine Primauguet, promue frégate pour cause d’exportation, poursuit la tradition d’excellence des destroyers français. 4 000 tonnes, 136 m de long, 14 m de large, 5,75 m de tirant d’eau. Elle peut monter à 30 nœuds en 3 minutes sur ses turbines à gaz (2 TG Rolls-Royce totalisant 52 000 chevaux). Distance franchissable sur les diesels, 9 500 nautiques. L’équipage est actuellement composé de 230 marins dont 30 femmes. Son armement comporte un canon de 100, 4 missiles Exocet, un système Crotale (18 missiles en réserve), 2 catapultes lance-torpilles et deux hélicoptères.

        Primauguet est le nom francisé d’Hervé de Portzmoguer, avec qui j’ai vécu un an. Le temps d’écrire sa vie tourmentée, d’aventures, de gloire et d’amour peut-être, de la petite boiteuse Anne de Bretagne. On sait la fin glorieuse du capitaine de Marie la Cordelière, le 10 août 1512 au large de la pointe Saint-Mathieu quand il se fait sauter avec le navire anglais le Regent . Maudits Saozon ! (Portzmoguer, un corsaire au service d’Anne de Bretagne, chez Yoran Embanner). On cherchera encore cet été l’épave de la Cordelière, dernier navire de la Bretagne indépendante, Maro evit ar Vro.

Machiavel, ou comment conquérir le pouvoir et le garder

Les leçons de Machiavel

Le 03/01/2019

       En 1498 Machiavel est élu Secrétaire de la République de Florence, c’est-à-dire chef du gouvernement. Il tirera de son expérience un livre, Le Prince, qui est un manuel de politique ‟pure” : comment conquérir le pouvoir et le garder. Rien d’autre. Nos technocrates actuels qui croient tout régenter à coup de règlements, sans se préoccuper de ceux qui auront à les appliquer ou qui les subiront, oublient sa leçon : « Les hommes sont généralement ingrats, changeants, dissimulés, timides et âpres au gain. Tant qu’on leur fait du bien, ils sont tout entiers à vous […] mais si l’occasion se présente ils se révoltent contre vous. » Voici quelques citations tirées du Prince paru en 1515. M. Macron devrait peut-être le relire.

       « On ne doit jamais laisser subsister un désordre pour éviter une guerre ; vous ne l’éviterez pas, vous ne faites que la différer à votre grand désavantage. »

       « Les offenses doivent être faites toutes en une fois, afin qu’elles blessent moins longtemps ; mais les bienfaits doivent se verser petit à petit et un à un, afin qu’on les savoure mieux. […] Si c’est en mal que vous avez à agir, vous n’êtes plus à temps, du moment où la fortune vous est contraire ; et, si vous employez le bien, on ne vous sait pas gré d’une amélioration que vous apportez sous la contrainte. »

        « Les hommes, il faut l’avouer, oublient plutôt la mort de leurs parents que la perte de leur patrimoine. D’ailleurs, il se présente tant de tentations de s’emparer des biens, lorsqu’une fois on a commencé à vivre de rapines ! »

        « Il est sans doute très louable pour un prince d’être fidèle à ses engagements ; mais parmi ceux de notre temps qu’on a vu faire de grandes choses, il en est peu qui se soient piqués de cette fidélité, et qui se soient fait un scrupule de tromper ceux qui croyaient en leur parole ; et les autres, qui ont procédé loyalement, s’en sont toujours trouvés mal à la fin. »

       « Dans nos états modernes, c’est du peuple qu’il faut mériter l’affection, car il est le plus fort et le plus puissant. »

        « Ceux qui sont parvenus par la faveur du peuple, doivent rechercher la cause et les motifs de cette bienveillance. Si c’est par haine du gouvernement ancien, plus que par l’intérêt qu’inspire le Prince, il lui sera malaisé de se maintenir dans l’affection de ses sujets, par la difficulté de les contenter. »

        « Les princes doivent honorer les talents et protéger les arts, principalement le commerce et l’agriculture. Il leur importe surtout de rassurer ceux qui les exercent contre la crainte d’être surchargés d’impôts. »

       « Il n’est rien de plus difficile que de changer à propos de conduite et de caractère, soit parce qu’on ne sait résister à ses habitudes et à ses penchants, soit parce qu’on ne peut se résoudre à quitter une route qui nous a toujours bien conduits. »

        « Le souverain, bien loin d’être le maître absolu des peuples qui sont sous sa domination, n’en est que le premier magistrat. »

De l'art, asiste-t-on à la fin de l'art ?

De l'art

Le 13/12/2018

      Il est temps de parler de l’art. Pourquoi ? Parce qu’il pleut de la tristesse et de la stupidité. L’art est le refuge de l’humain. Il représente le plaisir sans le désir de possession et de domination. Je ne parle pas ici de l’art qui est une manière déterminée de faire les choses, un métier, mais des Beaux-Arts, ceux que pratiquent les artistes.

      Qu’est-ce que l’art ? Je dirais que c’est un discours. L’art en soi n’existe pas. Il se met à vivre quand on regarde, écoute, touche, sent, goûte la production de l’artiste. Et qu’on en parle, à soi-même éventuellement. L’évocation de l’art fait l’art. Ne dit-on pas : « Ce tableau ne me dit rien » ? Je crois plutôt qu’on n’a rien à dire en le regardant. Pas de discours, pas d’art.

      Le premier discours est imprimé dans l’œuvre par l’artiste. Dans sa tête bouillonnent les idées qui guident sa main. Le second est celui de l’amateur qui fait le chemin inverse et a peu de chance d’y parvenir, sauf dans le cas où l’artiste explique lui-même sa démarche. L’art conceptuel le démontre par l’absurde : prenez une chaise, (ne vous asseyez pas malheureux !) sa photo et une affiche portant sa définition dans le dictionnaire, vous obtenez une œuvre de Joseph Kosuth. Humoristique ? impossible de le savoir, sauf si vous demandez le prix. S’agit-il d’une supercherie ?

      Tant que l’œuvre représente un sujet identifiable ou expressif, le discours repose sur quelque chose d’artistique, l’artiste dans sa grande fantaisie y glisse souvent une provocation, une supercherie, une allusion, une allégorie, que ne saisira pas le vulgum pecus. Le détournement de l’image a été de tout temps un procédé artistique. Michel-Ange ne met-il pas profusion de sexes et de fesses au plafond de la chapelle Sixtine ? Le peintre, torturé par son homosexualité, y trouve peut-être une certaine catharsis mais il se moque sournoisement du pape Jules II qui lui a passé commande.

      Watteau, Fragonard et bien d’autres, excellent dans la suggestion. Une pomme discrètement posée sur une table, un petit bouquet tombé à terre, des draperies rouges évoquant un sexe, en disent plus sur l’amour, la défloration, le désir que les nus anatomiques des pompiers du dix-neuvième siècle.

      Au Louvres, devant le Concert champêtre du Titien, une grosse dame près de moi dit : « Je ne mettrais pas ça dans mon salon, c’est trop osé. » On y voit dans un paysage idyllique, deux bergères grassouillettes, nues et deux musiciens habillés qui ne les regardent même pas. Le sujet paraît parfaitement chaste pour l’amateur d’art mais le thème du tableau est bien la célébration de la chair dans l’harmonie naturelle. Manet le comprendra et provoquera la réprobation générale avec son déjeuner sur l’herbe qui en est crument inspiré. Madame tout le monde avec sa franche naïveté a bien saisi le sens du Concert champêtre. Le connaisseur parfois s’égare, son discours peut perdre de vue et dépasser les intentions de l’artiste.

     Mais si c’était l’artiste qui allait trop loin, avec le soutien des galeristes, des critiques, des collectionneurs millionnaires et même de l’état qui subventionne ? S’il ne reste plus que la supercherie peut-on encore parler d’art ? Exemples d’art contemporain : l’emballage avec des bâches et des cordes de monuments (Christo), vitrine de magasin de souliers avec prix (Don Eddy), tas de charbon (Bernar Venet)… L’auteur du tas de charbon précise : « Le charbon librement posé en tas, libérait la sculpture des a priori de la composition imposée par l’artiste. » Discours, toujours discours, ne resterait-il que ça ?

      Allons encore plus avant : le plug annal vert, intitulé Tree de Paul McCarthy, érigé place Vendôme ou la Merde d’artiste (une boîte de conserve contenant 30 grammes de la merde de Piero Manzoni, vendue récemment 182 500 livres), enfoncent L’origine du monde de Gustave Courbet dans la préhistoire de la provocation.

      Quand une toile ripolinée unie blanche de Cy Twombly peut se vendre 2 millions de dollars, on peut se demander si la défiscalisation des œuvres d’art n’a pas quelques effets pervers. Le tas de charbon signe la disparition de l’artiste, le tableau blanc la disparition de l’œuvre et enfin, le tableau créé par un logiciel d’intelligence artificielle (vendue 432 500 dollars par la maison Christie à New York), scelle la fin de l’un et de l’autre. Restent les richissimes amateurs, qui verront sans doute leurs investissements s’évaporer prochainement avec la fin de l’art.

      Le dernier mot reste à Louis Althusser : selon lui, c’est le cadre même où elle est présentée (musée, galerie…) qui assigne à l’œuvre son statut d’objet d’art. Un philosophe peut donner de la profondeur à n’importe quelle sottise. Quel talent !      

Le Roi Bobo régnait sur le pays Bougon.

Le roi Bobo

Le 02/12/2018

Le Roi Bobo

Régnait sur le pays Bougon,

Au pied des falaises de marbre.

Il était jeune, il était beau,

Bien plus cultivé que ses sujets.

Et plein de bonne volonté.

Il n’avait qu’un défaut,

Il était un peu sourd.

Il confondait facilement les rugissements du lion

Avec le chant des cigales.

Dans la savane désolée,

Brûlée par un réchauffement venu d’ailleurs,

Le peuple du totem au casque ailé

Réclamait plus à manger.

Le Roi Bobo répondit :

« Mangez-vous les uns les autres »

Suivant la doctrine qu’on lui avait enseignée

À l’école des Rois bobos.

Mais le peuple de la savane

Était justement celui qui était mangé

Et n’avait plus personne à dévorer.

Alors le Roi Bobo se mit à la tête de sa tribu

Et se mit à marcher.

Sous ses pas, l’herbe reverdissait,

Les zébus donnaient du lait

Les lions fièrement, apportaient la paix,

Les abeilles faisaient leur miel

Et les frelons retournaient benoîtement en Asie.

Cependant, le royaume du Roi Bobo,

Plus fier que riche,

Vassal de plus fortunés que lui,

Était tout petit.

Quand il eut fait le tour de sa case,

Le Roi Bobo rentra chez lui, satisfait :

« Pour organiser la prospérité

Il faut généraliser la misère.

Tout ira de mieux en mieux,

Les vieillards iront travailler,

Les jeunes ne perdront plus leur temps

En études inutiles,

Et les laborieux seront récompensées. »

Alors la confiance dans le Roi Bobo,

Fléchit un peu chez les Bougons.

Le peuple lui fit cadeau

D’un appareil auditif doré

(C’est bien le moins pour un Roi)

Qu’il ne sut pas utiliser…

 

Et toujours le chant des griots montait le soir,

Désespéré, triste et menaçant,

Dans la fumée du feu de pneus allumé sur la grand’ place.

Mais Bobo n’entendait pas

La voix des Bougons.