Le 27/09/2017
En relisant Les chouans d'Honoré de Balzac, je suis tombé sur un paragraphe qui illustre bien mon propos dans Les célestes, histoires de femmes. L'héroïne, Marie de Verneuil a été chargé par Fouché de séduire le chef des chouans, le Marquis de Montauran, pour le livrer à la police. Les deux ennemis tombent éperdument amoureux et se sacrifieront ensemble l'un pour l'autre.
Balzac aurait-il compris la Femme ? À elles de le dire.
Marie de Verneuil (en parlant des femmes) : « Tantôt j'aperçois notre joug, et il me plaît, puis il me semble horrible et je m'y refuse ; tantôt je sens en moi ce désir de dévouement qui rend la femme si noblement belle, puis j'éprouve un désir de domination qui me dévore. Peut-être, est-ce le combat naturel du bon et du mauvais principe qui fait vivre toute créature ici-bas. Ange ou démon, vous l'avez dit. Ah ! ce n'est pas aujourd'hui que je reconnais ma double nature [...] N'avons-nous pas un instinct qui nous fait pressentir en toute chose une perfection à laquelle il est sans doute impossible d'atteindre... »