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bécots

Bisous

Bises ou bisous ?

Le 12/04/2020

             

En ces temps d’embrassades prohibées,

Comme tout ce qui est interdit,

Le baiser est sublimé.

Bise ou bisou ?

Rien du tout !

 

Ou juste par écrit,

La bise pour les amis,

Pauvres victimes

Du confinement.

Le bisou est pour les intimes,

Et plus si affinités :

Bisous partout !

 

Et bisous aussi pour les enfants,

Affectueux poutous

De la part des grands-parents.

 

« Tendres baisers »

Sur les cartes postales d’antan

Adressées au lointain fiancé.

 

Et embrassez celle, celle, celle,

Et embrassez, celle que vous aimerez…

On en chantait de belles

En faisant la ronde autour du brasier,

La nuit de la Saint-Jean.

 

« Les baisers des amants

Sont comme des bouses qui tombent »

Écrivait Montherlant.

Une femme a laissé un « Maudit sois-tu »,

Dans la boîte des « non lus » de sa tombe.

Mais l’image est juste

Pour les ados goulus

Et leurs amours frustes.

 

Moi-même, autrefois ado,

J’avais appris par cœur

La tirade de Cyrano :

« Un baiser mais à tout prendre qu’est-ce ?

… Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer…

Une communion ayant un goût de fleur,

Une façon d’un peu se respirer le cœur

Et de se goûter au bord des lèvres l’âme. »

Récité à l’oreille en ambiance propice,

Grâce au laid poète complice,

Elle fermera les yeux,

Ou claquera une gifle.

C’est gagné une fois sur deux,

Alors s’allume une flamme,

Sur ma joue ou dans son cœur.

 

Les amoureux se bécotent

Comme des pigeons, n’importe où

Sur un banc ou ailleurs et les voyous

Roulent une pelle à qui fricote,

Et elle aime qu’on la pelote.

 

Baisers légers de vieillards

Aux lèvres minces,

Touchants et doux,

Une trop vive étreinte,

Pourrait, mais trop tard,

Rallumer l’amadou,

(En provençal amoureux se dit amadou)

Qui causa tant de guerres,

Jadis et naguère.

*