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bilan carbone

Vacances 2

Vive les vacances !

Le 03/07/2023

Vive les vacances !

Enfin ! Les bagages bouclés, tous divertissements programmés, la voiture bourrée de bagages et de gosses, nous partons, ivres d’un rêve homérique et viral. La voiture inquiète, sur le parking surchauffé de l’aéroport, attendra notre retour.

L’avion. Traités comme des terroristes ou des émigrés mais avec le sourire, nous partons pour l’au-delà des mers visiter la misère ou l’opulence sous des climats pénibles. L’attente au sol est interminable, on a envie de se laisser tomber par terre et de dormir. 

L’hôtel ou le logis est bien, ne manquent que la tranquillité et le confort du chez-soi. Puis il faut visiter, faire la queue, affronter la cohue et payer (c’était prévu mais quand même…). Les paysages sont un peu décevants en couleurs réelles, bien moins beaux qu’à la télévision. Il faudrait un drone pour mieux voir. On s’extasie quand même.

Les autochtones sont souriants, gentils mais il  reste à supporter les touristes : les vieillards exigeants, les ivrognes de l’open bar, les raseurs savants, ceux qui ont déjà fait ceci ou cela, plus loin, plus beau, moins cher, les jeunes explosifs, les familles en guerre, les enfants insupportables…

Et toujours des incidents, voire des accidents (si le sang coule). Tout était prévu pourtant dans la trousse à pharmacie, les pansements, un antiseptique, du paracétamol, de l’imodium, (le smecta c’est bien aussi), la crème contre le soleil, une pommade pour les piqûres, de l’arnica, des préservatifs…

Le gecko qui se balade dans la chambre trouble les ébats nocturnes, les moustiques tigres (ça fait peur !) s’invitent à la fête. Heureusement qu’il n’y a pas de serpents venimeux, de mygales, de scorpions (qu’on nous a dit). On y pense tout de même. Il reste les punaises de lit, qu’on espère ne pas ramener à la maison.

Tout se termine bien, on a rendu la voiture de location juste avant qu’elle ne rende l’âme à la divinité des citrouilles. Habilement, les invitations des amis de circonstance ont été déclinées et nos propositions de rencontres reportées dans la brume hivernale. On se reverra dit-on, en espérant le contraire. La dengue, la dysenterie, le chikungunya, le paludisme (qui peut avoir des effets différés) nous ont été heureusement épargnés, croit-on.

La voiture est toujours dans le parking. Il n’y a guère de place pour loger les souvenirs et les cadeaux qu’on ramène comme témoins de nos aventures et dont les chanceux bénéficiaires ne sauront que faire. La panoplie Massaï, bouclier et sagaies, prend beaucoup de place. Elle finira au garage.  

Retour à la maison, le voisin a arrosé les plantes, elles ne sont pas toutes mortes mais il a mis de l’eau partout. Le chien qu’on vient de sortir de prison fait un peu la gueule, il n’aime pas beaucoup les vacances. Le pauvre s’est fait une extinction de voix à force d’aboyer au chenil.

Il va falloir caser les enfants en attendant qu’ils reprennent l’école. Le travail nous attend, on ne peut pas être tous retraités.

Reste le plus important : raconter ses vacances, photos et vidéos à l’appui. On n’a pas fait tout ça pour rien ! Et tant pis si ça ennuie tout le monde.

Si vous avez lu ce billet jusqu’ici, sachez que je n’ai rien contre le tourisme. Je le pratique moi-même. En évitant les périodes et les endroits surpeuplés. Le tourisme de masse est une plaie. Comment faire comprendre aux gens qu’ils seraient bien plus heureux au calme, sous un climat raisonnable, à ne rien faire d’autre qu’à se faire plaisir. On s’enrichit bien plus en lisant un bon livre, qu’en un quart d’heure de Taj Mahal.

J’oubliais le bilan carbone, heureusement qu’on se donne une dérogation pour les vacances !