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Florence

Machiavel

Les leçons de Machiavel

Le 03/01/2019

       En 1498 Machiavel est élu Secrétaire de la République de Florence, c’est-à-dire chef du gouvernement. Il tirera de son expérience un livre, Le Prince, qui est un manuel de politique ‟pure” : comment conquérir le pouvoir et le garder. Rien d’autre. Nos technocrates actuels qui croient tout régenter à coup de règlements, sans se préoccuper de ceux qui auront à les appliquer ou qui les subiront, oublient sa leçon : « Les hommes sont généralement ingrats, changeants, dissimulés, timides et âpres au gain. Tant qu’on leur fait du bien, ils sont tout entiers à vous […] mais si l’occasion se présente ils se révoltent contre vous. » Voici quelques citations tirées du Prince paru en 1515. M. Macron devrait peut-être le relire.

       « On ne doit jamais laisser subsister un désordre pour éviter une guerre ; vous ne l’éviterez pas, vous ne faites que la différer à votre grand désavantage. »

       « Les offenses doivent être faites toutes en une fois, afin qu’elles blessent moins longtemps ; mais les bienfaits doivent se verser petit à petit et un à un, afin qu’on les savoure mieux. […] Si c’est en mal que vous avez à agir, vous n’êtes plus à temps, du moment où la fortune vous est contraire ; et, si vous employez le bien, on ne vous sait pas gré d’une amélioration que vous apportez sous la contrainte. »

        « Les hommes, il faut l’avouer, oublient plutôt la mort de leurs parents que la perte de leur patrimoine. D’ailleurs, il se présente tant de tentations de s’emparer des biens, lorsqu’une fois on a commencé à vivre de rapines ! »

        « Il est sans doute très louable pour un prince d’être fidèle à ses engagements ; mais parmi ceux de notre temps qu’on a vu faire de grandes choses, il en est peu qui se soient piqués de cette fidélité, et qui se soient fait un scrupule de tromper ceux qui croyaient en leur parole ; et les autres, qui ont procédé loyalement, s’en sont toujours trouvés mal à la fin. »

       « Dans nos états modernes, c’est du peuple qu’il faut mériter l’affection, car il est le plus fort et le plus puissant. »

        « Ceux qui sont parvenus par la faveur du peuple, doivent rechercher la cause et les motifs de cette bienveillance. Si c’est par haine du gouvernement ancien, plus que par l’intérêt qu’inspire le Prince, il lui sera malaisé de se maintenir dans l’affection de ses sujets, par la difficulté de les contenter. »

        « Les princes doivent honorer les talents et protéger les arts, principalement le commerce et l’agriculture. Il leur importe surtout de rassurer ceux qui les exercent contre la crainte d’être surchargés d’impôts. »

       « Il n’est rien de plus difficile que de changer à propos de conduite et de caractère, soit parce qu’on ne sait résister à ses habitudes et à ses penchants, soit parce qu’on ne peut se résoudre à quitter une route qui nous a toujours bien conduits. »

        « Le souverain, bien loin d’être le maître absolu des peuples qui sont sous sa domination, n’en est que le premier magistrat. »