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Romans, récits de vie.

Une jeunesse brestoise après la guerre

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Dans les années cinquante, les logements provisoires et les écoles en baraque n'ont pas encore disparu du paysage brestois. Les trolleybus sillonnent la ville en faisant des étincelles et la grande grue du port, que la guerre n'a pu abattre, marque le ciel de la ville martyre de sa longue silhouette noire.
La construction immobilière et l'arsenal tournent à plein régime, les salaires ne suivent pas, suscitant des mouvements sociaux qui finiront dans le sang. Brest la blanche est aussi Brest la rouge !

Les hivers sont rudes et les étés peu cléments mais la neige amuse les enfants et les plages de Saint-Marc et du Moulin-Blanc sont noires de monde quand il fait beau. Aux grandes marées, les pêcheurs à pied envahissent "La Cantine" pour ratisser la grève jusqu'au pont de Plougastel enfin réparé.

J'aborde cette période au mauvais moment : l'adolescence. Je ne suis plus le gentil Marmous mais un cancre lunaire boutonneux, malgré tout observateur lucide de la ville et de sa famille. Trop petit, amoureux transi, je ne cache pas mes tribulations tragi-comiques au collège ou dans les ruines de la poudrerie. Mais tout finira bien, comme au cinéma, par un baiser!  



En médaillon, Gilbert à douze ans.  

Marmous

Les années cinquante commencent, on se croit moderne. On trouve trois boucheries dans le quartier et des bistrots à chaque coin de rue. Les bonnes épouses vont à confesse. Le vin soutient les travailleurs de force. Les communistes sont à trente pour cent et on fesse les enfants de bon coeur.

Je grandis dans les ruines de la poudrerie du Moulin Blanc près de Brest. Enfant des ruines, marmous, c'est à dire singe en breton.. Certains font un livre sur un bout de marais, une rivière, une montagne, moi je veux surtout revivre aussi fort que possible les temps qui ont abouti à mon adolescence.

J'évoque le milieu ouvrier de ces années de reconstruction, les voisins, des bouts d'Histoire. Avec les annecdotes, les traditions familiales, la vie de tous les jours.

Et dans le langage de l'époque aussi, encore teinté du breton des grands-parents, assaisonné de ce qu'on appelle aujourd'hui des bretonnismes.




Ci-contre : Gilbert à neuf ans.

Gilbert à neuf ans

Date de dernière mise à jour : 01/08/2016

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