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DCAN Brest

Apprentissage des lions

L'apprentissage des lions, arpète à l'arsenal de Brest

Le 28/03/2024

L'apprentissage des lions, arpète à l'arsenal de Brest

 

Ce livre est une vision personnelle de l’apprentissage à l’arsenal de Brest, à la Direction des Constructions Navales, de 1958 à 1961. Elle est assez loin de la vision idéalisée que certains ont pu garder de leur jeunesse à l’arsenal et de la glorification habituelle des arpètes. Mais un hommage leur est rendu, ne serait-ce que par la qualification de Lions que certains ont méritée.

Il raconte aussi comment de quinze à dix-huit ans, en  apprenant un métier, se bâtit la personnalité, et émergent les talents. Cependant la vie continue, les filles, le vélo…

L’ouvrage s’achève par un historique de l’apprentissage dans les ports militaires et par une réflexion partisane et nostalgique sur le travail manuel et la promotion sociale.

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La fin du Primauguet

Le 12/01/2019

       Lundi matin, 7 janvier 2019, la frégate Primauguet a appareillé de Brest pour sa dernière mission. Elle la mènera à Saint-Pierre et Miquelon, New-York, Ponta Delgada et Casablanca. Retour à Brest vers le 20 mars pour désarmement.

       Ainsi c’est la fin de ce navire, j’ai vu sa naissance. J’étais le dernier chef de chantier de sa construction à la DCAN de Brest et, en 1986. J’ai participé à la traversée de longue durée (TLD) entre Newport News et Québec. Pour moi c’est un camarade qui va disparaître, à 32 ans.

        C’est à peu près le temps que j’ai passé sur des navires en réparation ou en construction. Les pieds sur la ferraille, les mains sales dans des machines surchauffées, les oreilles fracassées par la cavalerie des diesels, penché sur des plans maculés, avec des ouvriers, des marins, pour soigner les mécaniques rebelles. J’ai aimé ce temps.   

        La corvette anti-sous-marine Primauguet, promue frégate pour cause d’exportation, poursuit la tradition d’excellence des destroyers français. 4 000 tonnes, 136 m de long, 14 m de large, 5,75 m de tirant d’eau. Elle peut monter à 30 nœuds en 3 minutes sur ses turbines à gaz (2 TG Rolls-Royce totalisant 52 000 chevaux). Distance franchissable sur les diesels, 9 500 nautiques. L’équipage est actuellement composé de 230 marins dont 30 femmes. Son armement comporte un canon de 100, 4 missiles Exocet, un système Crotale (18 missiles en réserve), 2 catapultes lance-torpilles et deux hélicoptères.

        Primauguet est le nom francisé d’Hervé de Portzmoguer, avec qui j’ai vécu un an. Le temps d’écrire sa vie tourmentée, d’aventures, de gloire et d’amour peut-être, de la petite boiteuse Anne de Bretagne. On sait la fin glorieuse du capitaine de Marie la Cordelière, le 10 août 1512 au large de la pointe Saint-Mathieu quand il se fait sauter avec le navire anglais le Regent . Maudits Saozon ! (Portzmoguer, un corsaire au service d’Anne de Bretagne, chez Yoran Embanner). On cherchera encore cet été l’épave de la Cordelière, dernier navire de la Bretagne indépendante, Maro evit ar Vro.