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Blog

Eloge de l'orthographe, crainte et tremblements du scripteur

Eloge de l'orthographe française par le docteur Tewfik-Pacha : crainte et tremblements

Le 19/01/2017

Éloge de l’orthographe française

par le Docteur Tewfik-Pacha

de l’université d’Eyoub

 

Crainte et tremblements

 

Qui dira la gloire de l’orthographe française ? La multitude des manuels, des méthodes faciles et ludiques d’apprentissage n’en font (syllepse de nombre) pas vraiment l’éloge. Il suffit de s’y plonger un peu pour être déçu, puis vite découragé. Les meilleurs livres sur l’orthographe laissent toujours un goût de toile d’araignée dans la bouche. Un ton taquin, voire tolérant, presque libertaire, un style léger plein d’exemples limpides, conduisent toujours à des règles absconses dont la transgression n’est permise qu’aux grands écrivains. Qui établissent ainsi de nouvelles règles que le vulgum pecus doit suivre impérativement. De nouveaux mots éclosent, éphémères et étrangers pour la plupart, que consacrent les dictionnaires branchés paraissant tous les ans. La langue bouge (il le faut bien pour parler) mais l’orthographe ne bouge pas. Le pouvoir en a bien conscience qui institue des tolérances orthographiques scandaleuses et superfétatoires, génétiquement absurdes, tout juste bonnes à mettre le trouble chez les zélateurs de l’orthographe.

Car l’orthographe française est l’objet de combats ! Combat contre l’inculture des jeunes, lutte contre l’arrogance des vieux, guerre contre l’invasion étrangère, conflit intérieur contre la décadence de l’école, résistance au laxisme général et guérilla politique sur l’identité nationale, dont l’étendard sanglant de l’orthographe est levé, et relevé à tout propos.

Mais n’exagérons pas, il ne s’agit que d’écrire correctement et non d’écrire congrûment. Les zélateurs précédemment cités, se moquent bien du contenu des textes soumis à leur critique. Ils ne cherchent que les fautes d’orthographe. Ils se postent, journal, tablette ou livre à la main, tels les anges bleus qui plantent leurs bottes dans les petites fleurs des bords de route près d’une machine rutilantes, pour sanctionner les infractions qui leur passent sous les yeux : doublement de consonne non autorisé, défaut de permis d’accorder, usage abusifs des exceptions aux règles, mépris de la correspondance des temps, confusion de sens interdit ou coupure de mot sans visibilité. La sanction est unique, la honte ! Mais il reste des progrès à faire pour améliorer l’orthographe. Par exemple, il n’est pas encore interdit d’écrire en état d’ivresse ou sous l’emprise de drogues (ce dont certains, et non des moindres, ne se privent pas).

Il arrive parfois que l’on soit contraint d’écrire quelque chose sans avoir la possibilité de consulter un dictionnaire ou de faire appel à un correcteur d’orthographe intelligent. Pressé par le temps, sous des regards peu amènes, stressé par les circonstances, vous êtes pris par l’angoisse de faire une faute d’orthographe impardonnable, indigne de votre statut. Une grosse faute ! Un tremblement gagne votre plume, vous cherchez désespérément une échappatoire, changer les mots si possible, pour en trouver un qu’on sache écrire ou si ce n’est pas possible, chercher dans l’autodérision une excuse minable (demander à la ronde comment ça s’écrit par exemple) qui sauvera la face en faisant rire les gens, sans aucunement laver votre honneur. Je parle pour vous, Français qui écrivez votre langue, moi je suis Turc et j’ai toujours l’excuse de ne pas avoir totalement assimilé l’orthographe française malgré ma grande culture car, s’il est bien connu que c’est impossible pour un étranger, c’est obligatoire pour un petit Français.   

Plus tard, parvenu à une situation avantageuse, sinon à la gloire, la crainte et le tremblement qui saisissent tout bon philosophe à l’évocation de Dieu, (en tout cas Kierkegaard, dont le nom en lui-même est un exploit orthographique) paraitront peu de chose devant l’angoisse et l’ennui de corriger une page couverte de signes noirs, qu’il faudra rendre vierge de toute faute d’orthographe. Tâche d’autant plus difficile qu’on l’aura soi-même écrite et comparable aux efforts des croyants pour assumer la virginité de Marie.

Est-ce là un éloge ? Certes non, mais nous y viendrons. Le côté obscur de l’orthographe française sera tourné contre la table et les valeurs éminentes de ce don de l’histoire des peuples, de Jules César au général de Gaulle et de Platon à Michel Houellebecq, s’épanouira dans toute sa magnificence, sa richesse et sa beauté, au ciel de la littérature, du journalisme, des messages téléphonés, de la liste des courses et du code civil dans sa robe rouge Dalloz. (suite au prochain blog)                          

Les grandes invasions parallèle avec l'immigration actuelle

Les grandes invasions

Le 24/11/2016

Les grandes invasions, chute de l’empire romain d’occident

Je ne peux m’empêcher de rapprocher la situation de l’Europe du Ve siècle de celle d’aujourd’hui. L’immigration que nous subissons n’a pourtant rien à voir avec l’invasion des barbares Francs, Burgondes, Wisigoths… et Bretons de l’époque. Je trouve cependant des analogies. L’empire romain d’occident était dans un état d’anomie évident. L’assistanat étatique avait détruit toutes les formes de productions romaines et la consommation ne dépendait plus que des importations : notre industrie et notre agriculture sont moribondes pour des raisons qui s’en approchent. Le pouvoir central en déliquescence n’avait plus d’armée nationale (romaine) pour assoir son pouvoir : l’Europe pacifiste n’a pas d’armée et n’est pas disposée à envoyer ses citoyens mourir au combat. Les frontières de l’Empire n’existaient plus, les nôtres ne vont guère mieux. En revanche l’administration romaine restait en place, même dans les pays conquis par les Barbares : la bureaucratie européenne semble capable de dépasser tous les changements sans en tenir compte, et de s’imposer longtemps, même si les citoyens n’en veulent plus.

Mais y a-t-il aujourd’hui une véritable invasion de l’Europe ? Les grandes invasions se sont produites par sauts successifs, brutaux parfois, insidieux aussi, se déroulant sur plusieurs siècles. Notre vie est trop courte pour apprécier de telles durées. Nous sommes donc incapables de juger de l’évolution à long terme de l’immigration. Les hommes politiques et les intellectuels en revanche, y sont contraints, sans aucune référence autre que leurs convictions. Peu leur importe d’ailleurs, ça leur suffit comme réflexion. Comment savoir alors, si ce que nous vivons est un changement de civilisation ?

Les gens un peu âgés se souviennent de l’invasion allemande. J’ai connu un temps où les mots : achtung, schnell, was ist das, ausweis… étaient d’utilisation courante (et ironique). Et les Allemands ne sont restés que quatre ans, alors juger de siècles d’occupation ! Notre invasion de l’Algérie ne nous a guère apporté de nouveaux mots arabes (nous en avions déjà des centaines : algèbre, sirop, caban, goudron…). En revanche, nos soldats de la guerre d’indépendance et les Pieds noirs, en ont rapportés quelques-uns de plus : bled, gourbi, toubib, zob, flouz… qui sont venus enrichir notre argot. D’ailleurs, Victor Hugo disait : « La langue a ceci en commun avec le crime de naître dans la rue ». Les envahisseurs germains ont laissé peu de mots au français : guerre, garde, guet, blesser, épier, fourbir… Les Francs particulièrement, nous ont fait don de : bannir, harangue, saisir, gage, hardi… Les gaulois eux-mêmes ont enrichi le latin de bien des mots qui se retrouvent en français : char, lande, ajonc, boue, trogne, talus, suie… Cependant les Francs n’ont pas apporté le français en France, aucun envahisseur barbare n’y a imposé sa langue, sauf les Bretons ! Même vaincue Rome, réduite à une petite ville misérable, a pu nous léguer son organisation et sa langue qui constituent les racines de notre civilisation.

Quel avenir pour l’Europe ? L’impact de l’immigration actuelle ne sonnera pas le glas de notre mode de vie. Il y aura sans doute des conflits ouverts, des intégrations impossibles et des zones où le droit européen n’aura plus cours (tout comme au temps des invasions barbares, certains lieux étaient réservés aux envahisseurs, la toponymie en garde de nombreuses traces) mais l’Europe est la plus forte. Même vaincue, elle restera bureaucratique, pacifique et généreuse, d’autant plus qu’elle sera pauvre.

Le succès des Francs est dû pour une grande part à la conversion de Clovis au catholicisme et l’Empire de Charlemagne, européen avant l'heure, sera romain et germanique. L’Europe est aujourd’hui sournoisement travaillée par les religions. Mais comme dans l’Empire romain déchu, l’esprit chrétien continuera d’inspirer la politique de l’Europe (et de l'USA). Sans cette tendance jamais clairement exprimée, l’immigration actuelle n’aurait pas été possible. Curieusement le Christ a créé l'Europe, Il disparaîtra avec elle. Dans mille ans peut-être ! 

G. S.       

           

Du rififi au paradis, roman policier farfelu mais pas que ça

Du rififi au paradis, roman policier

Le 01/08/2016

Du rififi au paradis

Après les récits de vie, les romans historiques et les nouvelles, je m'attaque maintenant au roman policier, et au plus gros des lecteurs. Car il est bien plus intéressant d'imaginer son voisin découpé en morceaux par un mystérieux psychopathe que de se coltiner les états d'âme d'un vieillard qui se recrée une enfance ou invente des histoires qui se seraient réellement déroulées autrefois. 

Voilà donc un roman policier qui se déroule dans un endroit où nous irons tous, les enfers. Un ministre et un enfant pérégrinent dans l'au-delà à la recherche des coupables de leur mort. Ils vont rencontrer Satan, des anges, un policier de roman, des gens célèbres et même Jésus. Sous l'ésotérisme farfelu on peut lire la critique de nos élites engluées dans la communication de masse. 

Dans toutes les librairies ou sur http://chapitre.com